Il est des paysages qui ne s'oublient pas, Comme des visages ou des voix... Quand je t'ai rencontré, Il y a vingt années, Je t'ai tout de suite aimé, Sans retenu, et avec sincérité ! Tu te nommes Bassin d'Arcachon, Tes paysages sont multiples, Tes habitants accueillants, et sans prétention... Des lignes, des courbes, de l’eau, puis pas ! Ce jeu-là me séduit, Tu joues au chat et à la souris ! Que tu sois plein ou vide, Ton charme est unique, tes odeurs aussi... Ton mélange est subtil Et le rythme de la vie ralenti... On prend le temps, De regarder la Vie, les Hommes, la Nature, On prend le temps, D'écouter le silence, Son cœur qui bat... Il est des paysages que l’on n’oublie pas Terre d'accueil et authentique Sauvage et touristique Le Bassin d'Arcachon a des couleurs uniques Qui donnent de la joie…
Nadège AURIEL: Bassin des Lumières
L’occupant descend de l’engin. En l’occurrence, il est de sexe féminin. Il est affublé de tatouage, d’une longue chevelure colorée blonde et rousse, de collants résilles à grosses mailles qui, volontairement, ne cachent pas la générosité de la chair de ses cuisses. Le personnage, riant selon certains de façon communicative, pour d’autres de façon hystérique voire pathologique, parle français avec un accent américain, il prononce d’ailleurs même des jurons merveilleusement bien dans langue des Gaulois, insistant sur les gaffes que la traduction peut induire… Sarah McCoy, LA musicienne de blues, de jazz, de soul américaine se produit à Arès !!! Sarah McCoy ! Est-ce possible de rester indifférent à cette chanteuse phénoménale, cette furie scénique, cette tempête d’émotion ?! Est-ce imaginable de pouvoir assister à son concert à Arès ?!! Je suis complètement dépitée : le concert est complet. Moi LA fan de Sarah McCoy, j’aurais dû être inscrite sur la liste des VIP sans déconner ! Je languis pendant des jours devant sa trombine rieuse placardée sur les panneaux d’affichage de la ville, je suis déconfite de n’avoir pu choper une place… Bah, ça doit être une machination : l’organisation a dû se dire que j’allais crier trop fort « Sarah I love You ! ». Je m’inscrits sur la liste d’attente, sans grand espoir. Je finis par me résigner. Par faire mon deuil. Je prévois donc de dîner à Bordeaux. L’heure de départ pour la métropole approchant, je me sens de moins en moins en forme pour faire la route. Je me décommande. Alors que j’aurais été sensée être au volant de mon bolide 4 chevaux en direction de la métropole, 30 minutes avant le concert, oui 30 minutes avant, je reçois un appel selon lequel 1 place pour le concert se serait libérée. 1 place !!!!!! Je suis abasourdie. Instantanément, ma forme revient illico presto ! J’ai eu le nez creux ! Je file à l’espace Brémontier, j’achète donc ma place : 17.50€ (ce tarif est absolument démentiel pour une telle géante de la musique américaine !) Et là, que vois-je ? L’affiche, la même que je zyeutais avec dépit sur les panneaux de la ville, en grand et moyen format. « A combien sont-elles s’il vous plaît ? » demandé-je « Elles sont gratuites » me dit-on, le plus naturellement du monde. Là, je suis vraisemblablement dans une autre dimension… Ou bien suis-je piégée par une caméra cachée ? Non… Je dois être en train de dormir et de rêver… Il n’y a pas de siège derrière le comptoir pour que je puisse m’assoir ? J’ai la tête qui tourne. Me voilà munie de la plus grande affiche, comme une gamine fière d’avoir la plus grosse barbapapa dans une fête foraine. J’entre dans l’arène plongée dans le noir, on me désigne une place en or, en bout d’un des premiers rangs. Je suis aux anges. J’arrête là ma logorrhée de fan hystéro et je tâche d’être plus objective : On attend la bombe musicale, la tempête du diapason, la bête de scène, aussi grosse qu’elle est explosive (oui, je m’autorise à écrire grosse !) … Et, là elle se faufile comme une technicienne dans le noir pour faire je ne sais quoi, accroupie, « à l’arrache » comme diraient les jeunes. Je suis dans l’incompréhension : c’est elle ? C’est pas elle ? Et bam ! Le concert commence. Le concert commence et j’en prends plein les yeux. L’éclairage est bien pensé, cohérent avec le sens des morceaux, j’en prends plein les écoutilles : Sarah Mc Coy a un coffre de malade, précis… Mais surtout, j’en prends plein les tripes : d’une part grâce aux fréquences parfois inattendues et surtout, disons-le même, tout le temps : ce n’est pas un simple concert auquel j’assiste, c’est un « melting pot », un mélange biographique, psychologique et philosophique. Je m’expliquerai plus tard : il ne s’agit pas d’employer ces mots pour « en jeter ». Les morceaux s’enchaînent et heureusement que je suis assise, mon corps tout entier est ébranlé, je ne sais plus comment le placer, croiser les jambes, les décroiser, m’assoir de travers, bien droite ? Mes mains s’accrochent à mes cheveux, mes yeux sont écarquillés, je respire profondément, j’expire… Je crois que je vais perdre la tête. Je crois que je n’arriverai décidément pas à décrire cet instant en restant objective ! Non, je suis résignée, je ne pourrai pas écrire que c’était un « bon » concert… Un « bon » concert… Vous plaisantez ou quoi ?! C’est un concert démoniaque ! A propos de l’adjectif « démoniaque », un des titres m’a particulièrement marqué, il s’intitule « Prière » : Petit-à-petit, nous sommes entraînés, comme si de rien n’était, dans une forme d’incantation mystique. On ne s’aperçoit de rien au début puis de proche en proche, la musique nous captive, nous envahit, puis nous étourdit. Sarah, derrière son piano à queue est comme possédée, démoniaque, ses cheveux se balançant de haut en bas, de droite à gauche, ébouriffés par les accords et la puissance de sa voix. Elle est violente, perturbante, puissante et si juste. Rien à voir avec ses vidéos que je dévorais sur le net. Là, je prends en pleines tripes une puissance inimaginable, extraordinaire. Attention, je tiens à le préciser : extraordinaire, là, ce n’est pas l’exclamation du genre « wahou !», extraordinaire signifie bien ici « au-delà de l’ordinaire ». Entre autres morceaux où je suis désormais incapable d’écrire, Sarah McCoy me fascine en évoquant le « Boogie Man » : il s’agit, aux Etats-Unis, d’un personnage imaginaire, qui effraie les enfants en se cachant sous leur lit. Ben ! Enfin je connais le nom de cet enfoiré ! Parce que oui, le boogie man sautait sous mon lit moi aussi et je me réfugiais dans celui de ma grande sœur qui était témoin d’ailleurs ! Si j’avais su parler anglais avant, j’aurais pu l’envoyer se faire *** balader (oui ça passe mieux pour le grand public). Donc, ce petit clin d’œil un peu magique me touche oui ! Précédemment j’évoquais l’aspect hautement biographique, psychologique et philosophique des prestations de Sarah McCoy, car en effet, outre la puissance et la présence haute en couleur de la bonne femme, elle évoque, ici et là des idées profondément intimes, qui sont les siennes et peuvent être les nôtres… Comme l’envie, parfois que l’on pourrait avoir de se cracher dessus dans le miroir, « de supporter ses imperfections », « d’accepter sa médiocrité », « d’accepter sa fragilité » et parfois de devoir accepter que se reconstruire prend tant de temps… Un temps si lent. A certains moments, choisis avec une extrême pertinence, l’ensemble des spots s’allument violemment sur le public, c’est une impression très puissante et troublante selon moi, et hautement symbolique : j’y ai vu plusieurs significations philosophiques : « et si on inversait les rôles », « si vous preniez ma place, exposée de plein fouet au regard des autres », ou, « voyez comme c’est violent d’être soi » ou bien encore « que choisir : la violence de la vérité, quite à en être ébloui ou le confort de l’illusion » Ces spots intensément lumineux prennent à leur tour le devant de la scène, avec leur lot de messages et, avec le sourire, je pense bien-sûr aux lumières étranges que l’on attribue souvent aux ovnis. Enfin, et c’est peut-être cela le passage le plus philosophique, le dernier morceau s’intitule « La mort ». Un morceau où elle crie qu’elle n’a pas peur de la mort : elle ne la nie pas, elle ne la fuit pas, elle n’en a pas peur, de tout son corps elle vit, de tout son corps elle vibre, de tout son corps elle se joue de la mort. Promis Sarah… Je l’ai bien senti : toute ta voix, tout ton corps, toute ta musique, toute la lumière nous l’ont bien dit ! J’aurais tant à dire encore pour le prouver encore et encore ! Sarah McCoy, tu es bel et bien vivante. Merci de n’avoir pas peur. Allez va ! On arrête avec nos standing ovations. Ton carrosse t’attend à l’Ovniport !
Stéphanie CALATAYUD: De nombreux témoins l’attestent : Un OVNI a atterri à Arès vendredi 24 mars 2023
Hédoniste repenti de frasques libertines, il se lassait désormais des plaisirs de la chair et, Cupidon déconfit, ne visait plus de son arme les nymphes alanguies. Il ne destinait son corps qu’aux agapes lascives d’une belle tablée. Les fruits du fond des mers excitaient son palais, livrant à l’amateur un florilège de coquillages salés, qu’ils fussent brachiopodes ou bivalves déclarés. Mais un jour, fatigué des saveurs inégales des mollusques de tous ordres, il tomba en extase sur une huître du banc d’Arguin. Certes, il avait longtemps pratiqué celles d’Arcachon et du Cap-Ferret dont les saveurs, bien plus qu’honorables, conféraient à son palais encore bien des émois… Mais, ce matin-là, il crut déceler une vigueur un peu particulière, un goût plus prononcé, une couleur différente. Il était conquis. Désormais, il la classerait première au palmarès de ses préférences. Le lieu dans sa quête gourmande avait une importance. Il lui fallait trouver, tout en longeant la côte, une cabane de pêcheur où l’on pût déguster les belles en livrée d’aigue-marine tout en écoutant la plainte des cigales. Il s’attablait alors, tous les sens en alerte, et savourait les providences de la mer, sachant désormais le Graal à portée de sa main. L’air iodé décuplait sa voracité de gourmet et les vertes naïades se succédaient les unes après les autres. Mais il ne pouvait s’interrompre ; il accroissait la finalité, la quintessence de son savoir et son expérience s’en trouvait complétée, raffermie. Il discernait enfin le pourquoi de sa présence terrestre. – Oui, décidément j’aime le Bassin, songeait-il en écaillant d’un geste fiévreux le coquillage favori. Il s’imposait le rituel immuable qui sied au véritable connaisseur. Soupeser, en premier lieu, l’huître de son choix, afin de juger si, de par son poids, la plénitude intérieure correspondait bien au volume observé. Éprouver, d’une main se voulant badine, la texture des algues et des petits parasites collés sur la coquille, renseignant sur la profondeur, la culture, la qualité et les soins prodigués au cours de son élevage. Écailler, d’une dextérité toute chirurgicale, presque une cœlioscopie, le muscle préhenseur. Il ne devait pas y avoir de débris de coquille, ce qui en eût gâté l’absorption. Contempler ensuite, d’un regard caressant, les douces et frémissantes ondulations de la sirène de nacre. Jouir enfin de la belle, à petits coups de dents, et la garder un peu en bouche avant de l’engloutir. Une marée paisible se mourrait à ses pieds, berçant ses dévotions d’un ressac fatigué. Les restaurateurs, de ses assiduités ravis, ne s’étonnaient plus de le voir pratiquer, tel un dévot ermite le culte ostréicole. Mais le destin tapi dans les replis de la destinée, veillait sur cet homme gourmand et son doigt implacable se posa sur sa vie. Un incident mineur et de banale importance vint troubler le cours de ses appétits. Un inspiré en robe blanche fit irruption dans la salle, à l’endroit même où se dégustaient les mets les plus subtils dont l’appréciation ne souffrait aucun dérangement. Une fin bien singulière. Bousculant sans vergogne les clients attablés, il se mit à glapir : – Croyez en la métempsycose ; repentez-vous ! Les temps sont arrivés ! Respectez les manifestations de la vie animale et songez au futur dont déjà vous dépendez ! Le patron ulcéré se jeta sur le prophète et sans ménagement, le poussa hors de l’établissement. Notre gastronome, choqué de tant d’irrévérence s’ébroua un instant. Quelle impertinence ! L’émotion fit place à la colère : – Patron ! Une nouvelle visite de cet illuminé et je change d’endroit ! – Ne craignez pas ! Fit ce dernier ; j’y veillerai. Un client comme vous est une bénédiction pour notre maison ! Une large rasade de vin blanc acheva de le rasséréner. Il fallait qu’il compense, car intérieurement il était bouleversé. Il éprouva le besoin de se remettre en bouche et interpella le serveur qui vaquait de table en table, essuyant çà et là d’hypothétiques taches. – Garçon ! La même chose, s’il vous plaît, mais des plus grosses ! Le plateau arriva. L’incident était clos, la vie recommençait. Le vin blanc, en tout point identique au premier, transpirait sous la moiteur de la température ambiante. Il observa, ravi, le ballet charmant des gouttelettes de buée glissant sur la bouteille. Une fine saucisse, cuite sans excès montrait d’appétissantes rondeurs ; il la subodorait légèrement truffée ; il est des traces qui ne mentent pas. Son regard se posa sur le vaste aréopage crénelé. Serties d’une garniture d’algues et de citrons, douze énormes huîtres emplissaient le plateau. Il contempla sans rien dire son trésor de calcaire et son estomac émit un grognement ; Il était temps d’agir ! Ce ne fut pas très long ; en deux temps et trois mouvements, il saisit la plus grosse. Cette dernière eût sans doute volontiers laissé passer son tour, quoique… D’une main mal assurée, devant l’amplitude de la bestiole, il s’arma de son outil personnel, car personne à part lui ne devait les ouvrir. Il trancha, non sans difficultés le pivot musculeux. D’un geste vainqueur, il déposa le couvercle qui c’était bien battu. Point ne serait besoin pour ce vaillant-là, de s’aller souiller dans une obscure poubelle. Non, il contemplerait la dégustation aux places réservées. Le réceptacle nacré abritait une pensionnaire mafflue, globuleuse à souhait. Un monstre laiteux, mais ô combien attrayant ! Des flots de salives humectèrent son palais impatient. Il se tourna, face au soleil et son esprit se vida des pensées importunes. Il tendit haut dans le ciel le vase de ses plaisirs. Le trajet descendant se fit en un seul trait ; en un clin d’œil, la bête pantelante s’abandonnait dans les abysses du Gargantua. Cependant, tout à sa précipitation d’absorber le mollusque, il ne prit garde à la taille exceptionnelle et l’animal égaré vint se loger simultanément à l’entrée de l’œsophage et du tube digestif. Rapidement asphyxié, il trépassa sur-le-champ ; la bouche ouverte et les traits convulsés. Une interrogation se lisait dans ses yeux ; sans doute celle d’avoir été trahi par des animaux de compagnie. Mais une nouvelle épreuve attendait le vorace… Lorsqu’il reprit conscience, au-delà la mort, il se vit entouré de nombreux personnages qui n’avaient pas l’air de plaisanter. Ils savaient tout de lui et lui n’en savait rien. – Vous n’avez pas été très charitable envers les animaux ! fit remarquer l’un d’eux. Une fin bien singulière. – Vous n’avez recherché sur terre que votre propre assouvissement et cela au mépris des personnes que vous auriez pu aider ! Un troisième sage prononça la sentence : – Devant une telle existence, vouée à l’égoïsme, vous serez puni, mais vous nous reviendrez bientôt, car dans l’immédiat, vous avez besoin d’une bonne leçon ! Il perdit conscience ; ébranlé par les émotions d’une rude journée. Son réveil fut pénible. Il ressentait un balancement continu qui lui soulevait le cœur. Une saveur saumâtre persistait dans sa bouche. L’endroit était obscur, sauf de temps à autre, quand il bâillait… Un monde glauque lui apparaissait alors et les images entrevues manquaient de netteté… Parfois, des sons étranges traversaient le silence, il imaginait un régiment de jardiniers ratissant sur sa tête. Il se sentait grossir ; cependant, sa manière de s’alimenter le laissait perplexe. Il se nourrissait d’un régime plutôt liquide et lorsqu’il faisait son rot, une grosse bulle oblongue passait devant ses yeux. – J’ai trouvé ! S’exclama-t-il un jour. Je suis un fœtus dans le ventre de sa mère ; j’ai simplement conservé toute ma conscience et je vais bientôt renaître au grand jour ! Cette réconfortante certitude l’apaisa. Il s’endormit détendu ; peut-être suçait-il son pouce… Soudain, un choc, plus violent que les autres, le réveilla en sursaut. Il ne ressentait plus les paisibles ondulations du milieu amniotique. Un tintement métallique lui vrilla les ouïes ; Il avait dû gigoter dans son sommeil, car un défaut d’horizontalité lui souleva le cœur. Une odeur de citron le fit éternuer. – Celle-ci est de taille respectable ! fit une voix déformée. – Oui, elles ont bien grossies cette année, nous n’avons pas à nous plaindre ! – Où diable me suis-je fourré ! Soliloqua-t-il. Quelle épreuve pénible ! Il s’agit sans doute d’un cauchemar… Je ne pensais pas que la naissance fut si difficile ; quant à la mère qui me porte, elle doit bien souffrir ! Un crissement sur son côté droit retint son attention ; Presque aussitôt une douleur crucifiante lui fouailla le flanc. – Ils utilisent les forceps ! se dit-il en serrant les dents. J’y vois ! Hurla-t-il fou de joie ; Je viens de naître ! Je viens de naître ! Les sages-femmes le hissaient haut dans le ciel et il s’attendait à tout moment à la traditionnelle claque fessière. – J’y suis ! Ce doit être une clinique du Bassin ; peut-être celle d’Arès ! En effet, la magnificence de la baie étalait sous le soleil son panorama de rêve… Le vent, caressant sa peau laiteuse le fit frissonner. Il se déshydratait rapidement. Il ne s’inquiéta guère c’était normal pour un nouveau-né. Tout à coup, il se sentit partir ; doucement, tout d’abord, puis de plus en plus vite. Penchant la tête, il baissa ses yeux globuleux vers sa mère et les accoucheurs… Il ne put qu’admirer une bouche, démesurément ouverte, qui s’ouvrait tel un gouffre sans fond. Il tenta de ralentir sa chute mais il n’avait ni bras ni jambe ; il n’était qu’une masse verdâtre agitée de soubresauts… Il hurla de douleur, lorsque le gastronome, en quête du saint Graal, se mit à le mâcher, à petits coups de dents.
François VEILLON: Une fin bien singulière