Adrien est tout excité en rentrant de l’école ; cela ne lui ressemble pas, d’habitude les journées lui paraissent INTER….MINABLES mais aujourd’hui, Mademoiselle Rose, sa maîtresse, les a emmenés dans une sacré aventure : un jardin EXTRAORDINAIRE peuplé de drôles de créatures. Il y avait des citrouilles ÉNORMES. Attiré par leur belle couleur orange, Adrien se pencha pour en toucher une mais celle-ci recula d’un bond : - « Ne me touche pas ; je dois me préparer ; ce soir, je me transforme en carrosse pour transporter une princesse et ce n’est pas une mince affaire, crois-moi ! » - « Une princesse, tu connais une princesse ? Et...je pourrais être son prince ? - « Elle est déjà promise à un grand prince mais je ne peux pas t’en dire plus ; c’est TOP secret. » Adrien ne dit plus rien mais il est déterminé à en savoir plus quand tout à coup un cri l’alerte ; un drôle de chat avec de grandes bottes à ses pattes file à tout allure puis s’arrête net ; devant lui, un petit rat, pétrifié, cherche où se cacher. Adrien bondit pour faire fuir le chat botté. - « Ouf, merci, j’ai eu tellement peur. Comment t’appelles-tu ? - « Adrien et toi, tu es… » - « Ratatouille, c’est mon nom. Qu’est-ce que je peux faire pour te remercier ? Une bonne ratatouille te ferait-il plaisir ? » L’odeur du plat commence à chatouiller les narines d’Adrien, son estomac fait de drôles de bruits ; soudain il entend : - « Adrien, à table, c’est l’heure de manger. » Il ouvre les yeux… il n’en revient pas, il s’est endormi dans sa petite cabane au fond du jardin. Il se précipite dans la cuisine. Pour le dîner, sa maman a préparé pour toute la famille un repas incroyable : soupe à la citrouille, citrouille farcie à la ratatouille, tarte à la citrouille ! Hum ! Quel délice ! Demain, il en aura des choses à raconter à Mademoiselle Rose !
Claire
Comme par enchantement l’été indien envahit mon jardin !! Ici l’automne explose en couleurs. Tout flamboie, s’embrase autour de moi. Rouge les mille églantines, Orange les courges qu’entre les larges feuilles vertes je devine. Un tapis jaune le gingko étale en douceur, Invitation à la flânerie et à la lenteur. Là-bas, bien au chaud sous leur labyrinthe de dentelle, Les voici enfin lumineuses, généreuses, presque irréelles. Émerveillement garanti aux douze coups de minuit !
Aurélie
To be or butternut to be… C’est un peu court-je na sais qu’ajouter. Mais si je reste sans voix Si trac m’envahit Si trouille me submerge Comment vous parlerai-je de celle de Cendrillon ? Un petit autobus bien rond Qui fait le transport en commun des graines de l’apéro. Vous les avez goûtées, grillées au four ? Arrimée au grillage, Où on la confondait parfois avec le feu orange du croisement, Elle se pavanait devant les concombres verts de jalousie. Elle n’a pas vu arriver les passagers clandestins, Rampants, baveux et cornus, Qui l’ont mise au pillage. De mon histoire il ne restera qu’un morceau minuscule de cucurbitacée Pas plus gros qu’un poti-marron.
Martine Mazure